Un groupement de 150 industriels au service des utilisateurs finaux
Constructeurs français de machines de Process et de Conditionnement
Fournisseurs internationaux de composants, technologies d’automatisation, digitalisation
Afin d’éclairer cette réflexion, nous avons sollicité Christophe Batanero, directeur commercial de Panem International, sur les idées reçues qui entourent ce sujet.
Sa réponse est sans appel : elles existent bel et bien, en particulier sur un élément clé, la gestion du temps.
« La surgélation est de plus en plus utilisée car si elle est bien réalisée elle n’altère absolument pas le produit. Pour cela, elle ne doit cependant pas être considérée comme une étape secondaire, en fin de production, dont le seul objectif serait d’être la plus courte possible », précise-t-il.
L’idée selon laquelle la rapidité de la surgélation serait un gage de qualité semble ancrée dans l’inconscient collectif. Pourtant, il convient de nuancer cette notion. En effet, c’est principalement la congélation, opérée à des températures avoisinant -18 °C, qui entraîne des modifications de structure, la descente en température étant plus lente et impactant ainsi la qualité du produit. À l’inverse, la surgélation mécanique et la cryogénisation sont deux procédés rapides qui préservent davantage les caractéristiques du produit.
« La surgélation mécanique est bien adaptée aux productions semi-industrielles et aux produits élaborés. La cryogénisation est plutôt utilisée sur des lignes à très grosses cadences. Elle fonctionne bien avec des produits de petite dimension qui contiennent beaucoup d’eau », détaille Christophe Batanero. Il ajoute : « lorsque l’on pense froid, il est important de bien faire la différence entre une cellule de refroidissement, une cellule (ou un tunnel) de surgélation et une armoire de conservation en froid négatif ».
La cellule de refroidissement permet de faire chuter rapidement la température d’un produit chaud afin de limiter le développement bactérien. La cellule ou le tunnel de surgélation, quant à eux, abaissent de manière contrôlée et rapide la température à cœur, généralement autour de -20 °C. Enfin, l’armoire de conservation en froid négatif maintient le produit à sa température idéale de stockage.
Concernant le temps de surgélation, Christophe Batanero insiste sur le fait que « le poids n’est pas le seul critère à prendre en compte. La nature du produit, sa chaleur massique, sa température, ainsi que des éléments de l’environnement tels que la distance par rapport au groupe frigorifique, doivent être intégrés dans les calculs pour définir le temps idéal. » En surgélation, comme en méditation, c’est le processus qui prime sur le résultat final. Une surgélation optimale repose sur l’équilibre entre le taux de nucléation (c’est-à-dire le nombre de cristaux d’eau qui se forment) et la vitesse de croissance de ces cristaux. Si le premier dépend de la rapidité du refroidissement, le second est influencé par la capacité à évacuer la chaleur autour des cristaux et par les propriétés du produit concerné.
Enfin, un dernier élément entre en jeu : le stade de transformation auquel la surgélation intervient. En boulangerie, par exemple, il est possible de surgeler un produit cru, prépoussé ou déjà cuit, chaque cycle nécessitant des ajustements spécifiques.
Ainsi, la surgélation requiert une réflexion globale. « Elle peut même nécessiter quelques adaptations de la recette originale », souligne Christophe Batanero. Mais ses avantages sont indéniables : elle permet d’augmenter sa capacité de production, d’ouvrir de nouveaux points de vente ou encore d’accepter des contrats supplémentaires, pour toujours mieux satisfaire les gourmands.
To shed light on this topic, we spoke with Christophe Batanero, Sales Director at Panem International, about the common misconceptions surrounding freezing.
His response was clear: they do exist, particularly when it comes to one key factor—time.
“Freezing is increasingly used because, when done properly, it does not alter the product at all. However, it should not be seen as a secondary step at the end of production, with the sole aim of being as short as possible,” he explains.
The idea that faster freezing guarantees better quality seems deeply ingrained. However, this notion needs to be qualified. In reality, it is mainly conventional freezing—at temperatures around -18°C—that alters product structure. The gradual drop in temperature causes quality degradation. In contrast, mechanical freezing and cryogenic freezing are both rapid processes that better preserve product integrity.
“Mechanical freezing is well suited for semi-industrial production and processed products. Cryogenic freezing is typically used for high-speed production lines. It works particularly well with small products that contain a high water content,” says Christophe Batanero. He adds: “When dealing with freezing, it is important to differentiate between a cooling cell, a freezing cell (or tunnel), and a negative cold storage unit.”
A cooling cell rapidly lowers the temperature of hot products to prevent bacterial growth. A freezing cell or tunnel quickly and efficiently brings the product’s core temperature to around -20°C in a controlled manner. Finally, a negative cold storage unit maintains the product at its ideal preservation temperature.
Regarding freezing time, Christophe Batanero emphasizes that “weight is not the only factor to consider. The nature of the product, its specific heat, its temperature, and environmental factors such as its distance from the refrigeration unit must all be factored in to determine the ideal freezing time.”
In freezing, as in meditation, the process matters more than the final result. Optimal freezing relies on a balance between nucleation rate (the number of ice crystals formed) and the speed at which those crystals grow. While the former depends on the cooling rate, the latter is influenced by how efficiently heat is removed at the crystal level and by the product’s characteristics.
Finally, another crucial factor is the stage at which freezing is applied. In baking, for instance, products can be frozen raw, pre-proofed, or fully baked, with each requiring a different freezing cycle.
Ultimately, freezing demands a comprehensive approach. “It may even require slight adjustments to the original recipe,” notes Christophe Batanero. However, the benefits are well worth it: increased production capacity, the ability to open new shops, and the possibility of taking on additional contracts to delight even more customers.
Un groupement de 150 industriels au service des utilisateurs finaux
Constructeurs français de machines de Process et de Conditionnement
Fournisseurs internationaux de composants, technologies d’automatisation, digitalisation